Jean-Joseph Constant dit BENJAMIN-CONSTANT

Le voyage de dix-huit mois que Benjamin Constant effectue au Maroc en 1872-1873 va durablement marquer sa vie et son travail.

C’est dans son atelier parisien, véritable caverne aux mille trésors hispano-mauresques, qu'il réalise ce tableau considéré comme l’un de ses chefs-d’œuvre orientalistes.

Dans cette scène de harem, Benjamin-Constant représente tous les ingrédients de l’Orient fantasmé par les occidentaux : corps alanguis à peine voilés, costumes et objets folkloriques.

Le peintre qui apporte un grand soin à la description du mobilier, des accessoires et des tentures met ses exceptionnelles qualités de coloriste au service de tonalités flamboyantes.

La pénombre réchauffée d'une lumière rasante laisse une impression de chaleur lourde et de luxure inerte.

Cette représentation repose sur une scène entrevue par effraction lors d’une visite du peintre chez le chérif de Ouezzane au Maroc, en 1872, à la faveur d'une mission diplomatique.

Ce souvenir fugace donne lieu à une scène où s’entremêlent réalité, onirisme et érotisme.

Notice réalisé par MF