Émile Aubry (Sétif, 1880 – 1964, Voutenay-sur-Cure)
" Le Jugement de Pâris, étude ", vers 1932, Huile sur carton, 45 x 65 cm
Nom
Le musée des Beaux-Arts propose 1 jour - 1 œuvre : aujourd'hui Émile Aubry
Adresse
Musée des Beaux-Arts de Pau, Rue Mathieu Lalanne, Pau, France
Tarifs
gratuit

Lauréat avec Louis Billotey du Grand Prix de Rome de 1907, Émile Aubry s'est d'abord attaché les faveurs d'amateurs fortunés qui prisaient fort justement l'élégance de ses portraits. Cependant, dès la fin des années 20, l'artiste s'attelle à de vastes compositions qui revivifient les antiques légendes de la mythologie. En 1928, il expose par exemple au Salon des Artistes Français la « Naissance de Vénus » qui sera suivi l'année suivante d'un « Hercule au jardin des Hespérides » puis en 1930 du « Centaure ». C'est en 1932 que l'artiste propose au Salon une toile ambitieuse, le « Jugement de Pâris », connue seulement aujourd'hui par des reproductions en noir et blanc. L'étude aboutie que nous conservons à Pau reprend l'idée générale de la composition mais s'en distingue toutefois par de notables différences. Ainsi, les attitudes des déesses et du berger présentent de nombreuses variantes. De même, on remarque l'absence de Mercure, figurant au second plan dans la toile du Salon. Rappelons que ce dernier avait été chargé de mener Junon, Vénus et Minerve auprès de Pâris.
Cependant, l'atmosphère irréelle qui baigne la totalité de la composition est partagée par les deux œuvres. Une lumière froide dévoile la nudité des corps aux formes pleines. L'érotisme glacé qui s'en dégage accentue l'étrangeté de la scène. De larges aplats de couleurs où s'expriment les complémentaires mauves et verts définissent un paysage onirique propice à la révélation du destin. Des détails insolites, motifs piquetés des draperies ou ombres tachetées, complètent cet espace imaginaire.
Succombant à l'éblouissement de la beauté, le choix du berger scelle in fine la destruction de Troie.
Notice réalisée par GA
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