Clément Bouissou fabrique des images. Elles viennent d’abord d’un désir physique, comme un creux, qui définit l’état de corps nécessaire à leur réalisation. Elles traversent la photographie, la sculpture, l’architecture, le théâtre, la peinture, la littérature et configurent un espace qui ressemble à notre monde, mais qui relève également de la fiction. Les images de Clément Bouissou montrent toujours les ficelles de la machinerie qu’il lui a fallu mettre en place pour qu’elles existent.
L’image se donne finalement dans un renversement, comme si, dans la complexité que je cherche à y nouer, elle faisait voir en même temps son envers et son endroit.
Pour ma résidence au Bel Ordinaire, je déplace mon studio pour réaliser quatre images. Elles devront représenter une même figure humaine qui, par les moyens que son corps lui offre, traverse le cadre de l’image. Je veux représenter l’effort d’un corps pour continuer de se mouvoir, le calvaire infini d’un pénitent, le chant d’un bandit de l’ouest, la conquête d’un faiseur.